De Baroque et de Klezmer !

L’âme de la musique baroque est traversée de souvenirs, de rêves arrachés aux siècles des rois et de leurs alcôves, à la vie des peuples, aux vieux villages, rêves tout étincelants de chair, d’ombres et de lumières.
Redevenue populaire dans les années 1970, elle exalte le mélange des genres et invite volontiers le musicien, entre archéologie, plaisir et imagination, à esquisser de nouveaux horizons d’interprétation, et cela, pour tous les publics.
Libre dans ses codes, aventurière dans ses options, toujours hybride par les influences que les compositeurs vécurent de leur temps, la musique baroque est une production intime et sensuelle, qui relie l’homme à sa propre nature et à tous les peuples.

La musique klezmer, déesse de la culture Juive d’Europe Centrale témoigne aujourd’hui par la transmission orale, par des mélodies bouleversées, par ces incessants voyages des musiciens du temps, de l’ivresse sensible de mondes perdus, cependant vivants et très utile pour la vie de chacun d’entre nous.

Ces musiques nous donnent toutes les chances de vivre aujourd’hui, ce qu’elles vécurent hier.

clarinette_image_la_plus_ancienne.jpgLa plus ancienne image d’un musicien jouant de la clarinette est une gravure d’un artiste de Nuremberg, J. C. Weigel, parue en 1722.

Acte I

L’Artichaut Baroque (Naissance)

Le clarinettiste Camille Artichaut invite la clarinette baroque chez des compositeurs où elle n’est pas conviée à l’origine. Il la transforme volontiers en hautbois, trompette, ou violon et essentiellement la fait se métamorphoser en cantatrice hébraïque jaillissant par volutes dans des imaginaires. Possédant une émouvante palette de couleurs, cette clarinette est accueillie par des musiciens de la scène baroque française parmi les plus experts.

Ils sont réunis pour proposer une alliance entre des musiques baroques et les couleurs de l’ornementation juive, qui s’exprime par la voix de cette ineffable clarinette, instrument-mystère, invitée telle une diva à la table des plus grands rois.

Les musiciens, sur copies d’instruments anciens ;

Xavier Miquel – Hautbois, Alice Pierot – violon , Anne-Lise Chevalier – violon
Christophe Geiller – alto & arrangements , Julien Hainsworth – violoncelle
Etienne Galletier – théorbe , Florian Gazagne – basson
Franck Ratajczyk – contrebasse , Aurélien Delage – clavecin
Camille Artichaut – clarinette & direction

Programme

Henry Purcell – “Come Ye Sons of Art” – symphonie & sound the trumpet
Antonio Vivaldi – Aria “Sovvente il sole” d’Andromeda Liberata
Antonio Vivaldi – Concerto pour Hautbois et Clarinette RV 560
Michel-Richard Delalande – Simphonie pour les Soupers du Roy

” …ce métissage … dont la volonté baroque dévale le vertige : des styles, des langages et des cultures. ”

La poétique de la Relation – Edouard Glissant

Acte II

L’Artichaut Klezmer

Camille Artichaut – clarinette moderne
Pierre-Emmanuel Roubet – accordéon & chant lyrique

“Y’a t’il de la spiritualité dans la joie, ou bien est-elle un simple cri primate ?
Existe t’il une forme de croyance dans le rythme ?
Une religion dans l’idée de fête ? A l’écoute de l’Artichaut Klezmer la réponse est dans l’évidence du oui.
Plus qu’un duo, ce sont des amis d’enfance qui s’y collent apportant à la musique klezmer un vent bizarrement tropical.

Ces musiciens aux horizons multiples ajoutent à cette musique un je ne sais quoi de plus universelle, si elle ne l’est déjà, dans l’envie qu’elle donne d’entrer dans la danse.”

Magyd Cherfi

” …Musiques klezmer, clarinette tendre et déchirée, voix aux arômes lyriques tendrements bouleversées par les voyages, les grands chants les traversent.
Ils connaissent l’ivresse du don, l’appel de la danse profonde et rayonnent d’une vie intense comme un feu clair et ardent.
Une espèce d’enfance les habite, que ne distrait pas le dur et tendre combat de la vie.
Leurs âmes sont traversées de souvenirs étranges, de rêves arrachées à la peine, étincellants de gaieté.
Musiques juives ; malles aux trésors renversées, hommes et femmes dansant sur leurs destins, rondes frénétiques et joyeuses conjurant le désespoir, réveillant la force de vie naïve et pure.

Camille Artichaut et Pierre-Emmanuel Roubet se sont fortifiés par l’errance vigoureuse dans les ports, les pays, par la présence des ancêtres et des maîtres.

De leur rencontre naissent des célébrations comme autant d’hommages à la force combattante, joyeuse et rebelle de l’amour.

Une célébration des forces de vie… ”

Benat Achiary

Réservation
Billeterie du Théâtre Georges Leygues au 0553404949
tgl.billetterie@mairie-villeneuvesurlot.fr
Tarifs : 12€, 9€, 6€

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