Lebas, Renée (1917-2009)

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Article inspiré de Wikipédia et revu par Patrick Berman (PLAYLIST en bas de page)

Née à Paris le 23 avril 1917, Renée Lebas (née Leiba) habite avec ses parents, juifs roumains immigrés en France, et sa sœur cadette, dans le quartier de la Bastille. À la fin des années 1930, elle se lie d’amitié avec Nathan Korb, le futur Francis Lemarque.

Jusqu’en 1937, elle va exercer différentes professions, dactylo, danseuse, journaliste, avant de remporter un radio-crochet organisé par Radio-Cité. Elle va alors débuter sa carrière de chanteuse au cabaret La Conga, rue de la Fontaine ou elle va rencontrer Raymond Asso. Elle enregistre son premier disque en 1939 et signe un contrat avec Pathé en mai 1940.

En juin 1940, interdite par l’occupant nazi, elle se rend en zone libre où elle se produit à Cannes en 1941, accompagnée sur scène par le pianiste Michel Emer. Il lui compose et écrit D’l’autre côté de la rue tandis que Paul Misraki lui propose de créer Insensiblement.

Renée Lebas - Pleyel 1954
Renée Lebas – Pleyel 1954

En juillet 1942, c’est le drame, sa sœur cadette et son père sont emportés dans la rafle du Vel’ d’hiv’. Sur les conseils de Francis Carco, elle décide de se réfugier en Suisse à Lausanne.
Elle enregistre en 1942 Insensiblement et D’l’autre côté de la rue qu’elle interprète sur les ondes de la radio suisse romande en pensant à la situation en France. En 1943, elle enregistre 14 juillet du célèbre compositeur antinazi Gilles Jean-Vilard et la chanson Exil écrite par François Reichenbach qui est lui aussi exilé en Suisse.

À la Libération, elle revient à Paris où elle va être la première à enregistrer un disque dans des studios parisiens. Elle décide alors de se produire sur scène : à l’ABC et au Théâtre de l’Étoile en 1946, puis à l’Européen, à l’Alhambra et à Bobino.

Renée Lebas Photo dédicacée
Renée Lebas – Photo dédicacée

Elle va s’entourer d’auteurs et de musiciens d’exception, dont Norbert Glanzberg et Wal-Berg, ainsi qu’Emil Stern qui lui composera en 1946 Où es-tu mon amour ? (sur des paroles d’Eddy Marnay). Ces mêmes auteurs et compositeurs feront pour elle la chanson La Fontaine de Varsovie ayant pour thème la Shoah.
Elle crée La Mer de Charles Trenet fin 1945, avec Roland Gerbeau. De Léo Ferré, encore inconnu en 1948, elle enregistre Elle tourne… la Terre. Elle chante Charles Aznavour, Jacques Brel, Francis Carco, Francis Lemarque, Boris Vian. Dans les années 50, elle chantera Garde l’Espérance sur l’air de la Hatikva, l’hymne de l’État d’Israël. Elle enregistre Trois fois merci sans succès, Jacqueline François rattrape le coup, l’enregistre et en fait un tube ! Elle donne son dernier concert en 1963 et décide de se consacrer à la production de chanteurs, notamment Régine, Serge Lama et Tereza Kesovija.

Elle décède le 18 décembre 2009, à l’hôpital Michel-Ange à Paris XVIe, et est inhumée le 21 décembre au cimetière du Montparnasse.

Consulter nos archives sur Renée Lebas

Renée Lebas – D’l’autre côté de la rue

Renée Lebas – Garde l’espérance

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