
Histoire d’une mélodie turque qui a beaucoup voyagé
Üsküdara giderik’en est une chanson tirée d’une opérette turque de la fin du 19e siècle, qui a été traduite ou adaptée dans des dizaines de langues (judéo-espagnol, serbe, croate, grec, arabe, italien, hébreu…)
Selon la musicologue Judith Cohen [1]Une partie de ce texte est extrait du livret du CD de Judith Cohen, Dans mon chemin j’ai rencontré, paru en 1997 chez Transit. , Üsküdara giderik’en est une chanson tirée d’une opérette turque de la fin du 19e siècle. Une jeune fille se promène à Üsküdar (quartier asiatique d’Istanbul) et retrouve un mouchoir qui pense-t-elle, appartient à son amant. Elle le remplit avec des bonbons typiques. Toujours très populaire en Turquie, la chanson a été traduite ou adaptée dans des dizaines de langues (judéo-espagnol, serbe, croate, grec, arabe, italien, hébreu…), et est chantée aussi bien chez les juifs que les non-juifs dans des circonstances extrêmement variées (voir le documentaire Whose is this Song ?).

Cette mélodie a également inspiré la musique klezmer américaine, avec une version enregistrée par Naftule Branwein en 1924 sous le titre de Der terk in America. Le terk – ou terkish – est une pièce à quatre temps aux consonances orientales jouée sur un rythme proche du syrtos grec, du tsiftetelli turc ou encore de la habaneira espagnole [2]Voir Michel Borzykowski, La musique klezmer en bref, http://borzykowski.users.ch/MCKlezmer.htm#terkish.
Enfin, la musique électro s’est également emparée de ce thème avec notamment la version revisitée d’Anakronic Electro Orkestra.

| 1 | Une partie de ce texte est extrait du livret du CD de Judith Cohen, Dans mon chemin j’ai rencontré, paru en 1997 chez Transit. |
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| 2 | Voir Michel Borzykowski, La musique klezmer en bref, http://borzykowski.users.ch/MCKlezmer.htm#terkish |



