Mécènes, musiciens et compositeurs juifs de la fin du 19^e siècle

Concert précédé d’une présentation historique et musicale des œuvres par Laure Schnapper, musicologue à l’EHESS et présidente de l’Institut Européen des Musiques Juives.

Benjamin Alunni (chant), David Bismuth (piano) et Sarah Iancu (violoncelle)

Au tournant du XX^e siècle, la vie musicale en France dépend avant tout du soutien de quelques mécènes éclairés, amoureux de la musique et souvent compositeurs eux-mêmes. Parmi ces mécènes, on compte un grand nombre de juifs – ou d’israélites – qui tiennent des salons de musiques où se produisent les plus grands compositeurs et artistes.

Le temps d’une soirée, ce concert nous plonge dans l’atmosphère de ces salons de musique en faisant notamment entendre des œuvres d’Isaac de Camondo, Henry Deutsch de la Meurthe, Reynaldo Hahn, Fernand Halphen et Albert Cahen d’Anvers, qui y furent créées. A cette époque, les mélodies et musique de chambre règnent en maître et contribuent à l’âge d’or de la musique française, dont les plus grands représentants furent Gabriel Fauré, Claude Debussy et Maurice Ravel.

Laure Schnapper

Laure Schnapper a consacré de nombreux articles à l’histoire de la vie musicale en France au XIXe siècle et plusieurs ouvrages à des compositeurs juifs : Henri Herz, magnat du piano. La vie musicale en France au 19e siècle (EHESS, 2011, Prix des Muses 2012) ; Du salon au front. Fernand Halphen (1872-1917), compositeur, mécène et chef de musique militaire (Hermann, 2017) et Musique et musiciens de bal. Isaac Strauss au service de Napoléon III (Hermann, 2023, Prix Eugène-Carrière de l’Académie française). Elle prépare actuellement un livre consacré à Isaac de Camondo.

Sarah Iancu

Sarah Iancu est lauréate du concours Rostropovitch et Premier Prix de violoncelle à l’unanimité du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Violoncelle Solo de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse depuis 2002, elle est aussi Professeur de Violoncelle à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse. Parallèlement, elle poursuit une riche activité de musique de chambre, notamment en duo avec le pianiste David Bismuth, avec qui elle a enregistré deux albums « Mélodies Hébraïques » parus aux Editions de l’Institut Européen des Musiques Juives.

David Bismuth

Désigné par le magazine Pianiste comme l’un des dix pianistes français les plus prometteurs de sa génération, David Bismuth a intégré dès l’âge de quatorze ans le Conservatoire National Supérieur de Paris, dans la classe de Gabriel Tacchino puis de Brigitte Engerer. Il s’est ensuite perfectionné avec Monique Deschaussées, héritière d’Alfred Cortot, et avec la grande pianiste Maria Joao Pires. Ces dernières saisons, David Bismuth s’est produit avec l’Orchestre de Paris (Salle Pleyel), l’Orchestre National de France (Théâtre du Châtelet), l’Orchestre National du Capitole de Toulouse ou l’Orchestre de Nice, sous la direction de chefs tels Andris Nelsons, Jaap van Zweden, Jean-Christophe Spinosi, Cornelius Meister, Michel Plasson ou Rinaldo Alessandrini.

Benjamin Alumni

Benjamin Alunni étudie le chant au Conservatoire national supérieur de musique et danse de Paris puis rejoint l’Académie norvégienne de musique d’Oslo. A la fois ténor et flûtiste à ses débuts, il s’est initié au répertoire baroque auprès de Skip Sempé, Christophe Rousset et surtout William Christie avec lequel il a notamment participé à la recréation mythique de « Atys » de Lully en 2011. Mais la mélodie française, le lied et la musique contemporaine font aussi partie de ces passions. Prix des Amis du Festival d’Art Lyrique d’Aix en Provence, il collabore avec de nombreuses institutions de la scène lyrique internationale, dont La Monnaie de Bruxelles, l’Opéra de Tel-Aviv et l’Opéra-Comique de Paris. Fin 2017, il publie son premier disque en solo Confluence{s} qui mêle mélodies françaises du XXe siècle et mélodies traditionnelles issues de la culture juive (Klarthe Records).

Consulter les vidéos de concerts précédemment donnés par Sarah Iancu et David Bismuth